De CTB à Jaïna Capital : les projets fous de Marc Simoncini

Les projets fous de Marc Simoncini

Marc Simoncini naît en 1963 à Marseille. Fils et frère d’ingénieurs, sa sœur est diplômée en finance. Lui ne se passionne pas pour les études, il redouble sa quatrième et sa première. Il obtient son bac de peu mais ne sait pas quoi faire dans sa vie. Il décide alors d’enchaîner les petits contrats entre ouvrier BTP, magasinier et même bûcheron. Il décide d’intégrer une école d’informatique (Supinfo) et se passionne pour ce domaine. 

Marc Simoncini veut se faire un nom, il veut devenir chef d’entreprise et cherche des capitaux pour fonder sa société anonyme. Grâce à l’aide de son père et du Crédit Lyonnais, l’entrepreneur fonde sa première entreprise CTB spécialisée dans la création de services minitel. L’entreprise est un succès et Marc Simoncini embauche 10 salariés. Cependant, un client ne paye pas sa facture de 1 million de francs suisse (1014248,97€), la société ne se remettra pas de cette erreur, Marc vendra sa voiture pour payer ses employés et liquidera l’entreprise. Il est donc de nouveau au point de départ avec 20 000 francs en poche et son associé François.

Avec ces 20 000 francs, Marc réinvestit dans sa nouvelle création : SSII Opsion Innovation. Une entreprise qui reste dans la même ligne que CTB en proposant des services informatiques et de nouvelles technologies avec notamment des formations ou la création d’outils informatiques. Le but de SSII Opsion Innovation est de transformer le minitel en ordinateur. Convaincu par l’idée, son associé François va développer en 3 mois un système d’exploitation sous UNIX que Marc va commercialiser. En parallèle les deux entrepreneurs reprennent leur activité d’hébergeur et s’associent avec Francis Imbard, le créateur d’un service de rencontre. Porté par le stress, Marc Simoncini va dépasser les bornes avec un client qui le poursuivra en justice et le contraindra à un accord à l’amiable pour racheter son entreprise à hauteur de 1€ symbolique. Il signera une clause de non-concurrence lui interdisant la création de services de rencontres sur minitel ou internet. Après une négociation, il arrivera à retirer Internet de la clause. Il repart de nouveau à 0.

Un soir de Décembre, Marc Simoncini invite deux amis à lui à manger, deux amis célibataires qui, à force de se plaindre de leur situation, donneront une nouvelle idée innovante à l’entrepreneur : créer un site de rencontre en hommes et femmes. En Avril 2002, Meetic est lancé et la plateforme se fait beaucoup remarquer. Marc Simoncini décide de lancer un modèle payant en points. Ses anciens amis l’aident à développer le site. À ce même moment, l’action Vivendi s’effondre alors que Marc comptait dessus pour rembourser ses emprunts passés. En 2003 l’entrepreneur est alors contraint de compter uniquement sur Meetic pour recouvrir ses dettes. Le site continue de grossir pour toucher l’Europe et entrer en bourse. Dès son entrée, Meetic se trouve valorisée à 350 millions d’euros et s’étend dans l’europe avec pour but de détrôner son concurrent direct : match.com

En 2009, l’objectif est atteint. Meetic rachète les activités de Match en Europe. Deux ans plus tard, Marc Simoncini revend une grande partie de ses parts à Match et termine cette aventure en 2011 avec 400 millions d’euros en poche.

Assuré par la réussite de son dernier projet, Marc Simoncini veut du nouveau, il a besoin d’un nouveau projet. Dans la continuité de son départ de Meetic, il lance Jaïna Capital, un fond d’investissement pour aider les jeunes entrepreneurs comme lui à ses départs. Jaïna Capital investit chaque année des sommes entre 200 000 et 1 million d’euros et reçoit jusqu’à 1000 dossiers de demandes de financement par an. Marc Simoncini décide lui-même du financement ou non de ces demandes.

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